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Conseils pratiques

S'accommoder d'une déficience visuelle



L'autonomie de la personne dans sa vie quotidienne est intimement liée au traitement des informations saisies dans son environnement par ses sens : la vision, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher. Mais de ces cinq sens, la vue a pris chez l'homme la première place en tant que source d'informations à distance.

Les gens âgés compensent les déficiences sensorielles de l'ouïe, odorat, goût et toucher par la vue. Aussi, la perte de la vue va-t-elle amplifier la déficience - souvent passée inaperçue - des autres sens.

Généralement, des changements ténus de la vue surviennent vers l'âge de 40 ans. On ne sent pas que sa vue baisse, mais on remarque bientôt qu'il faut éloigner son journal pour le lire : avec le vieillissement, la cornée de l'oeil perd une partie de son élasticité et des capacités de focalisation, causant la presbytie. En même temps les yeux perdent graduellement leur capacité de voir avec précision les objets rapprochés (myopie) ce qui oblige à porter des lunettes à double foyer. Ces troubles, bien connus, sont améliorés par le port de lunettes.

Les autres signes d'une vision défaillante tels que la perception de «halos» autour des lumières brillantes, de points en mouvement, ou encore l'impression de voir "double", de même que les douleurs oculaires, doivent retenir l'attention et conduire à consulter l'ophtalmologiste rapidement.

Principales causes de la baisse de la vue durant la sénescence

Chacun « voit » d'une façon qui lui est propre, même si l'état de ses yeux se compare à celui de son voisin. La baisse de la vue prend des formes diverses selon la personne et survient graduellement ou brutalement selon le facteur en cause.

Les principales causes : dégénérescence de la macula, cataracte, glaucome et rétinopathie diabétique. (schéma de l'oeil)

La dégénérescence de la macula

  • Pour la personne le centre du champ de vision s'estompe et les détails ne sont plus perçus.
  • La dégénérescence de la macula se déroule souvent sur plusieurs années et semble faire partie intégrante du processus normal de vieillissement ; parfois, elle s'effectue plus rapidement.
  • En plus d'être un phénomène lié à la sénescence, la dégénérescence de la macula pourrait aussi être liée à une infection, à l'hypertension ou à l'artériosclérose.
  • On ignore à peu près tout des causes fondamentales de la dégénérescence de la macula... dont le traitement n'est efficace que dans 10 % des cas en 1993.
  • On examine le fond d'oeil (la rétine) avec l'ophtalmoscope et on pratique des radiographies des artères qui irriguent la rétine, après avoir injecté un produit de contraste.

La cataracte

  • On parle de cataracte quand le cristallin (la lentille de l'oeil) ou ses membranes deviennent opaques. Du fait de cetteopacification, la lumière passe mal dans l'oeil, la vue devient embrouillée, les couleurs sont modifiées, la vision et la perception précise des objets deviennent plus difficile. La cataracte est due à des changements dans le cristallin d'ordre chimique, dont les facteurs ne sont pas parfaitement connus.
  • On sait que la cataracte est liée le plus souvent à l'âge : près de la moitié de la population de plus de 65 ans présente une opacification du cristallin ou un jaunissement par début d'opacification.
  • Quelques signes : une sensation d'éblouissement peut être produite par une lumière proche des yeux ; les lumières peuvent manquer de brillance ; la personne voit double ou perçoit des «ombres». On ne constate ni douleur ni rougeur.
  • Les lunettes ne sont d'aucune utilité.
  • Le traitement est chirurgical, le plus souvent sans hospitalisation, et permet de recouvrer la vue dans plus de 95 % des cas s'il n'y a pas de trouble rétinien associé. La chirurgie de la cataracte peut être pratiquée avec succès sur des patients de tout âge.

Le glaucome

  • Le glaucome est dû à un trouble du nerf optique secondaire à une augmentation de la pression à l'intérieur de l'oeil causée par une accumulation de liquide.
  • Les signes avant-coureurs ne sont pas toujours faciles à déceler. Parmi ceux-ci, on relève : des difficultés d'adaptation à l'obscurité, une vision embrouillée ou nébuleuse, une accommodation capricieuse (ex : passer immédiatement de la vision du jardin à la lecture d'un livre est difficile).
  • Son déclenchement peut être brutal et aigu, mais pour 95 % des personnes âgées présentant un glaucome, l'évolution est lente et indolore. Les symptômes d'une crise aiguë et soudaine sont les suivants : perte de la vision périphérique (de côté), vision embrouillée, douleur aux yeux et autour des yeux. Les lunettes ne sont d'aucun secours.
  • La présence éventuelle d'un glaucome est vérifiée par l'examen du tonus oculaire avec le tonomètre. Examen indolore.
  • Traitement médical ou chirurgical selon la cause.

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Les effets de la perte de la vue

  • SUR LA PERSONNE ATTEINTE

  • Nous sommes habitués à évoluer dans un monde de repères visuels. La perte de la vue entraîne la disparition d'une partie de notre monde et de notre identité. Mais l'ampleur des conséquences de la perte de la vision sur la personne âgée est variable suivant sa personnalité.
  • Parmi les conséquences probables, on peut mentionner la perte des capacités fondamentales (se mouvoir et effectuer les activités de la vie quotidienne), la perte de la facilité à communiquer (oralement, par écrit et visuellement), la diminution de la capacité à apprécier ce qui est agréable, distrayant et beau, les craintes relatives à la sécurité financière, la perte de la personnalité (intégration sociale, estime de soi, obscurité).De plus, le besoin normal d'appartenance que ressent toute personne risque également d'être frustré du fait que la personne peut se considérer comme «anormale» dans une société qui privilégie la perfection physique : être aveugle dans un monde de voyants peut s'avérer très aliénant.
  • Les émotions liées à l'une ou l'autre de ces pertes peuvent amplifier l'anxiété de la personne et l'inciter à s'isoler, à déprimer ce qui retentit sur ses rapports avec les autres.
  • Le degré et l'étendue des conséquences déterminent la façon dont la personne vivra son "deuil de la vue". La personne peut compenser certains déficits en adaptant ses activités, en apprenant à développer la saisie d'informations par les autres sens, en intégrant aux activités de la vie quotidienne de nouvelles techniques qui lui permettront de parvenir à une plus grande autonomie et à un certain bien-être psychologique.
  • SUR L'ENTOURAGE

  • La famille et les amis peuvent jouer un rôle très important en apportant leur soutien à la personne aux prises avec une déficience visuelle, mais il ne faut pas oublier que la famille et les amis ont eux aussi à surmonter des pertes et à s'adapter.
  • Il importe donc que les proches sachent que le malvoyant a besoin d'aide dans l'accomplissement de certaines activités, mais il importe tout autant qu'ils sachent que l'ami ou la personne aimée est capable de mener à bien certaines activités si on lui en laisse la possibilité.
  • Les familles, les amis et les soignants doivent apprendre à aider les gens à s'aider.
  • SUR LA PPULATION EN GÉNÉRAL

  • La réaction souvent apitoyée en présence d'un personne âgée aveugle découle d'idées reçues qui font considérer l'aveugle comme une personne peu instruite, incapable de s'occuper d'elle-même... en somme : débile ! Aussi convient-il d'avoir à l'esprit quelques idées directrices.

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Base des comportements à adopter en présence d'un aveugle

  • Comportez-vous normalement ! Cette personne fait les mêmes choses que vous mais utilise parfois des moyens différents.
  • Le meilleur moyen de savoir ce qu'elle voit et ce qu'elle ne voit pas, c'est de le lui demander ! L'aveugle et le malvoyant ne sont pas toujours totalement privés de la vue ou confinés à l'obscurité totale (10 % environ sont entièrement dans le noir). Un grand nombre voient à des degrés divers : certains ne perçoivent que la lumière, tandis que d'autres arrivent à lire de gros caractères à l'aide d'une loupe. D'autres encore sont capables de lire des panneaux ou d'apercevoir des objets éloignés alors que les obstacles situés juste devant eux leur échappent en raison d'un champ de vision restreint.
  • Adressez-vous à elle sur un ton normal.
  • Nommez-vous et, au moment de lui parler, appelez-la par son nom ou touchez-lui le bras. Prévenez-la lorsque vous la quittez.
  • En marchant en sa compagnie, donnez-lui le bras. La tirer par la main ne sert qu'à l'embarrasser et à la dérouter.
  • N'hésitez pas à employer les mots comme « voir », « regarder » ou «lire». Les personnes aveugles ou malvoyantes emploient ces mots comme tout le monde.
  • Donnez une description des alentours et de ce qui s'y passe, qu'il s'agisse du paysage lorsque vous êtes en voiture, d'un événement intéressant à la télévision ou de l'aménagement d'une pièce inconnue. Donnez des indications utiles : « pour ouvrir la porte, il faut la tirer vers la gauche » ou « nous approchons d'un escalier qui monte ».
  • Assurez-vous que vos indications sont claires et précises. Montrer du doigt ou employer des expressions comme «là-bas» ne sert à rien.
  • Résistez à l'envie de vous précipiter au secours d'une personne aveugle. Pour savoir si elle a besoin de votre aide, demandez-le lui. Lorsque vous rencontrerez une personne aveugle ou malvoyante rappelez-vous que le mot clé est « personne », et non « aveugle ».

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Conseils pour s'adapter aux déficiences visuelles

  • L'ÉCLAIRAGE

  • Les besoins en matière d'éclairage dépendent de l'état de la vision de chaque personne.
  • Le problème d'éclairage le plus fréquent est la brillance : soit la lumière est trop brillante et provoque l'éblouissement, soit elle n'est pas assez brillante. Le coût d'un éclairage adéquat est minime par rapport aux bénéfices possibles.
  • Plusieurs lampes disposées dans toute la pièce permettent d'obtenir une distribution plus uniforme de la lumière qu'une seule ampoule de grande puissance.
  • Quand vous passez d'un milieu clair à un milieu sombre, un rhéostat, en vous donnant la possibilité de régler l'intensité de la lumière d'une pièce à l'autre, permet à vos yeux de s'accommoder plus facilement ; ou encore, portez des lunettes de soleil que vous garderez ou retirerez en entrant dans un immeuble.
  • Utilisez des stores ou des abat-jour pour réduire l'éblouissement.
  • Pour ceux qui ont besoin d'une lumière brillante, les tubes fluorescents sont particulièrement utiles dans les armoires.
  • Accrochez aux fenêtres des rideaux foncés ajourés qui réduisent l'éblouissement dû à l'exposition directe à la lumière du soleil, tout en laissant passer suffisamment de lumière naturelle.
  • Éclairez toujours convenablement les escaliers de façon à éliminer les ombres qui pourraient gêner la vue.
  • À l'extérieur, portez un chapeau à larges bords, une visière ou des lunettes de soleil pour diminuer l'éblouissement.
  • Pour profiter pleinement de la lumière quand vous travaillez, assurez-vous que la source lumineuse se trouve à proximité, derrière votre épaule gauche.
  • Si l'éblouissement constitue un problème, les surfaces mates peuvent aider à le régler.
  • Évitez les planchers cirés ou brillants : le tapis et la moquette sont plus indiqués.
  • Évitez également de vous doter de meubles dont le pouvoir réfléchissant est élevé : meubles en métal ou en verre par exemple.
  • Une lampe de poche ou un crayon lumineux sont utiles pour lire dans un endroit trop difficile à toujours bien éclairer.
  • LE CONTRASTE DES COULEURS ET DE LA BRILLANCE

  • Le contraste des couleurs et de la brillance constitue souvent pour les handicapés visuels un moyen agréable et peu coûteux de se faciliter grandement la vie, en particulier de repérer les objets ou leurs détails.
  • Les couleurs foncées absorbent la lumière, tandis que les couleurs claires la réfléchissent. Par conséquent, si une pièce est trop sombre, peignez les murs d'une couleur pâle et posez des rideaux aux couleurs claires.
  • Des rideaux foncés ajourés laissent passer la lumière tout en réduisant l'éblouissement.
  • Un tapis de bain de couleur foncée placé au bord d'une baignoire claire permet d'en repérer facilement l'emplacement.
  • Pour ce qui est des escaliers, les rampes doivent dépasser les marches du haut et du bas pour permettre de bien repérer les paliers. La rampe et le bord de chaque marche doivent être d'une couleur contrastante qui en facilitera le repérage. De plus, des paliers de couleurs différentes en bas et en haut de l'escalier sont un autre moyen qui aide au repérage.
  • Décorer la tête des clés, à l'aide d'un ruban adhésif coloré, permet de les retrouver plus facilement. De même, on peut disposer des bouts de ruban coloré le long des interrupteurs et des prises de courant afin de les rendre plus visibles, surtout lorsqu'elles se confondent avec le mur.
  • Le contraste des couleurs et de la brillance peut aider les malvoyants à déterminer aisément l'emplacement des meubles.
  • Un tissu de couleur claire placé sur le dossier d'une chaise foncée la rend beaucoup plus visible.
  • LA PRÉPARATION DES ALIMENTS ET DES REPAS

  • Dressez le couvert en disposant des plats de couleur claire sur une nappe foncée ou contrastante, ou faites l'inverse.
  • Les aliments de couleur claire doivent être servis dans une assiette foncée, et les aliments foncés dans une assiette claire.
  • Évitez d'utiliser de la vaisselle transparente ou ornée de motifs.
  • On peut décrire la façon dont sont disposés les aliments dans l'assiette en se servant de la méthode dite « de l'horloge ».
  • Par exemple, on peut dire : " Les pommes de terre sont à deux heures, la macédoine à huit heures, etc." La viande et les aliments difficiles à couper doivent être placés à six heures pour qu'ils soient plus faciles à atteindre et à couper. On peut également recourir à la méthode « de l'horloge » pour décrire l'emplacement de certains objets sur la table, comme le verre d'eau, la salière et la poivrière.
  • Dresser le couvert toujours de la même façon permet de s'y retrouver plus facilement.
  • Faites cuire un plat au four en le posant sur une plaque à biscuits avec rebord. Si le plat verse, vous éviterez ainsi d'avoir à nettoyer le four. Vous aurez aussi moins de difficulté à retrouver votre plat.
  • Lorsque vous voulez mesurer un liquide, placez un moule à gâteaux sous la tasse à mesurer : si ça déborde, le liquide ne sera pas perdu !
  • Souvent, on peut reconnaître les aliments soit en les rangeant dans un certain ordre, soit à leur odeur, ou encore au son, à l'emballage sans besoin de tout marquer. Cependant, il est utile de marquer des produits comme les bocaux d'épices et les aliments en conserve.
  • Ruban large sur lequel on inscrit en grosses lettres foncées le nom du produit,- Lettres magnétiques, par exemple «P» pour «pois».
  • Conserves : un bon moyen consiste à écrire en grandes majuscules les noms des produits sur des fiches réutilisables que l'on fixe en entourant la boite avec un élastique.
  • Pour ce qui est du four, le recours à des « marqueurs d'intensité » en relief constitue le meilleur moyen de reconnaître les positions importantes du bouton.
  • Quand vous préparez de la nourriture, mélangez les ingrédients de couleur claire sur une surface foncée, et vice versa.
  • On peut créer des surfaces claires ou foncées en choisissant les bols en conséquence.
  • Pour mesurer, utilisez des tasses à mesurer de différents formats. Gardez-les ensemble pour déterminer la taille de chacune, ou encore faites une encoche sur la poignée : une encoche pour la tasse la plus grande, deux encoches pour la tasse qui fait la moitié de la précédente et ainsi de suite.

LES DÉPLACEMENTS

  • La capacité de se déplacer par ses propres moyens est l'un des éléments clé pour maintenir l'autonomie.
  • Déterminez de façon précise l'endroit où vous désirez vous rendre ainsi que le chemin le meilleur et le plus sûr pour y parvenir. Pensez à des points de repères facilement reconnaissables qui vous aideront à vous orienter.
  • A la banque et dans les magasins demandez au caissier qu'il classe vos billets de façon que vous puissiez les reconnaître.
  • Utilisez les guides d'écriture ou de signature.

LA COMMUNICATION

  • France-Télécom a rassemblé dans une brochure toute une gamme d'aide aux handicaps à la communication pour les handicaps auditifs, visuels ou moteurs. Cette gamme est en évolution constante en fonction des progrès technologiques informatiques. Aussi convient-il de se renseigner auprès de l'agence Télécom ou de consulter le Minitel en composant le numéro vert 36 05 14 13 : les aides pour tous les handicaps répertoriées dans la brochure "Arc-en-ciel, Communication et handicaps" de France Télécom, y sont présentées.

Nous signalons seulement les classes de produits :

  • tous les postes téléphoniques à touche disposent d'un ergot en relief placé sur la touche représentant le numéro « 5 », permettant de repérer au toucher les autres chiffres ;
  • le combiné téléphonique « Célesta » présente de larges touches portant des chiffres écrits en gros caractère. Il garde en mémoire dix numéros à accès direct ; possibilité de prise de ligne sans décrocher ; écoute amplifiée à volume réglable ; touche « bis » de rappel d'un numéro sonnant occupé sans avoir à le recomposer.
  • « Delta Manager », terminal Braille portatif qui peut se connecter sur Minitel et permet de lire en Braille les informations de l'écran ainsi que d'accéder à tous les services Minitel.
  • adaptateur « Lectel », qui fait la lecture des informations de l'écran du Minitel par une synthèse vocale.
  • « Amifil », médaillon que l'on porte sur soi. Permet à une personne seule, en difficulté, d'alerter les correspondants de son choix (quatre numéros pré-enregistrés) : en cas de détresse la personne âgée actionne le médaillon qui déclenche l'appel. Etc.

Exemples extraits d'une gamme étendue produite par d'autres fournisseurs.

  • Loupes à main, barres grossissantes qui permettent de lire une ligne de caractères à la fois, loupes lumineuses...
  • Revues et livres : imprimés en gros caractères ; en braille ; sur cassettes (prêt gratuit par association de bénévoles prêtant leur voix).
  • Jeux adaptés : cartes, scrabble, échecs, jacquet, monopoly.

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Vision des couleurs et avancée en âge

tableau : la dynamique des couleurs

  • La rétine de la personne âgée recevant ou absorbant moins de lumière on doit en tenir compte pour le choix des couleurs.
  • Si on place dans l'obscurité des cartons colorés, et qu'on réalise progressivement, un éclairage croissant en lumière du jour, on constate une apparition sélective des couleurs : on distingue d'abord le jaune puis paraissent l'orange, le rouge avec un certain décalage, le vert, le bleu, le violet. Ces trois dernières couleurs sont demeurées longtemps grises et indiscernables, le vert y compris, alors que la logique nous aurait fait attendre le vert avant le rouge.
  • Il existe, des couleurs dites fuyantes ou saillantes ; des couleurs lourdes ou légères ; des couleurs chaudes ou froides. Dans un complexe, c'est le plus visible qui devient saillant par rapport à une couleur fuyante.
  • Si l'on place un rond rouge sur un fond bleu, il paraît, à observateur, être sur un plan plus proche que le fond. Le rouge est, en conséquence, désigné comme une couleur saillante, et bleu comme une couleur fuyante. Si l'on place un rond bleu sur un fond noir, c'est le bleu qui alors devient saillant.
  • Des couleurs froides et généralement sombres, données à des emballages, font paraître un objet plus lourd, que des couleurs chaudes, généralement claires. Les décorateurs savent qu'un objet qui doit paraître solide, lourd, massif, sera mieux reconnu comme tel s'il est bleu foncé ou noir que s'il est clair. Le rouge ou l'orangé, donnent une impression chaude, tandis que le bleu, en particulier, donne une impression de fraîcheur.

Pour mémoire

Au cours de l'évolution de l'espèce humaine, la vision, sens de distance, a pris une place prédominante chez l'homme par rapport aux autres sens, du fait de la verticalisation.

Le cerveau de l'être humain se construit puis s'adapte sans cesse en utilisant sa perception de l'environnement physique et humain, à partir des sensations transmises par les organes des sens. De ce fait, les pertes sensorielles nuisent au fonctionnement optimum du cerveau et il convient d'y remédier précocement. Les soins dans l'avancée en âge, doivent prêter attention à ce qui nous a permis d'être ce que nous sommes : nos cinq sens.

Bibliographie

  • Naeyaert K., S'accommoder des pertes sensorielles : la vue, Conseil consultatif sur le troisième âge du Canada, mars 90.
  • Lazorthes G. , L'ouvrage des sens, Flammarion, Paris, 1986, 224 p
  • Duplessis Y., Les couleurs visibles et non visibles, du Rocher, Monaco, 1984, 300 p.
  • Serres M., Les cinq sens, Grasset, Paris, 1990, 381p

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